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EH BIEN OUI..

...je viens de relire pour la énième fois Le Grand Meaulnes d' Alain-Fournier (chaque fois étant espacée d'une dizaine d'années de la précédente). On retrouve toujours cet entremêlement de douceur du décor et de déchirement des sentiments. Les extravagances d'Augustin Meaulnes dans lesquelles est entraîné son ami et narrateur, François Seurel. Le lecteur accompagne ces personnages dans un environnement réel et semi-réel. Les contours flous des paysages du Cher servent d'écrin à un drame tempéré par des joies quotidiennes simples. Meaulnes, non invité à une fête mystérieuse dans un domaine étrange où les enfants sont rois, fait la connaissance d'une élégante demoiselle, Yvonne de Galais entrevue brièvement. Le frère de cette dernière, Frantz, devait fêter ses fiançailles, en fin de compte annulées par l'absence de la fiancée, Valentine Blondeau. Il faut savoir que les protagonistes, François, Augustin et Frantz se sont donné serment solennel (et enfantin) de se porter secours à l'appel de l'un. Les "péripéties" scolaires, campagnardes et parfois parisiennes vont les entraîner à la recherche des coeurs perdus. Les malentendus se succèdent, notamment par Augustin fréquentant Valentine sans connaître son lien avec Frantz. Les circonstances tragiques aussi avec le même Meaulnes, forcé de quitter son épouse, Yvonne, au matin de sa nuit de noces. Le retour au bout d'une année de Meaulnes entre temps devenu veuf et papa d'une petite fille. Pourquoi? Pourquoi? Eh bien (re)lisez ce roman évocateur (peut-être naïf?) de l'amitié pure et indéfectible, de l'amour fou, de l'adieu douloureux à l'enfance, puis à l'adolescence et de la découverte de l'âge adulte non dénuée cependant d'espoir... "Augustin partant avec sa fille pour de nouvelles aventures"...

  (Copyright J.M. Cagnon - Avril 2021)

Date de dernière mise à jour : 04/05/2021

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