Discours d'un prosélyte
L'on pourra être étonné par le ton passionné, voire agressif, qu'adoptent les textes ci-après qui détonnent avec l'ambiance générale du site. Il faut savoir que ces brefs propos sont extraits de toute une série de messages que l'auteur a émis périodiquement sur le répondeur des auditeurs d'une radio locale. Il lui arrive encore (rarement) de le faire. Cela lui a permis d'exprimer son inquiétude fréquente et sa satisfaction sporadique concernant divers aspects de la société actuelle.
Réforme de l'école (Texte écrit en 2003)
La réforme pressentie à l'école, parlons-en. A mon humble avis, elle tiendrait essentiellement en trois points.
- Primo : recentrer l'école sur son but majeur, ENSEIGNER. Autrement dit axer l'apprentissage (sans "bourrage" de crâne) sur les matières fondamentales : français, calcul, histoire, géographie, instruction civique et morale (!), initiation à l'informatique, sciences de la vie et de la terre (incluant la sexualité chez les humains), une langue étrangère. Inculquer l'autorité et le respect : c'est le maître qui parle d'abord , puis les élèves (qui écoutent) et posent des questions. Et non l'inverse comme cela se passe actuellement où des bambins intenables mènent la vie dure à des enseignants débordés. En un mot ramener l'école à sa mission d'instruction et cesser de la considérer comme un ersatz de centre aéré qu'elle est devenue aujourd'hui. Le centre aéré c'est très bien, mais à chacun ses objectifs.
- Secundo : rééduquer les parents. Il faudrait presque créer une école des parents pour leur rappeler que l'école n'est pas le déversoir de leurs enfants dont inconsciemment ils ne veulent plus s'occuper.
- Tertio : "dégraisser le mammouth"; faire en sorte que l'Education Nationale (et bien d'autres administrations) concrétisent en un temps limité leurs objectifs sans se perdre en commissions, en réunions d'étude, en sous-commissions déléguées, en cellules subdéléguées, en assises partenariales et j'en passe.
Allez zou on y va? Y a du boulot !
Priorité à l'essentiel (Texte écrit en 2004)
Faut-il un drame abominable, tel que le dernier crash aérien en Egypte, pour que les hommes se décident enfin à graver sur une stèle dédiée à leurs victimes, un crucifix et un croissant entrelacés?... oublier pendant quelques minutes leurs pseudo-différences et se souvenir que nous venons tous d'un même néant et que nous repartirons tous dans une semblable autre dimension.
Bourdon et termite
Savez-vous ce qu'est un bourdon? Ce terme désigne une grosse cloche à son grave. En quelque sorte une cloche qui tonitrue, qui retentit, qui joue sur le registre de la rodomontade et de la redondance. Tout compte fait beaucoup d'agitation et de brassage d'air. Le bourdon quand il est qualifié de "faux" désigne aussi l'abeille mâle, cet insecte parasite qui demeure confortablement dans la ruche, flatte les butineuses et tout individu à l'ouvrage, fait semblant de s'affairer mais en réalité n'en fiche pas une. Somme toute le bourdon c'est du bidon. Au fait, ne croyez-vous pas que ce terme pourrait s'appliquer à certains qui font carrière dans la politique?
Je voudrais également vous parler du termite. Il s'agit d'un individu prédateur, travaillant en colonies de plus en plus proliférantes. Il est lucifuge, c'est-à-dire qu'il oeuvre à l'ombre dans d'obscurs recoins, des espaces clos au fond de mystérieux et insoupçonnables couloirs ignorés du genre humain. Il opère en silence, agissant pour une lente mais irréversible destruction de la structure qui l'abrite. Il adore la cellulose, autrement dit le bois, le papier, surtout le papier, en d'autres termes la paperasse. Son action est suicidaire puisqu'elle va à l'encontre du bon sens le plus élémentaire, étant une action d'anéantissement. Ainsi la France est-elle victime de ses termites, de ses technocrates si vous préférez, lesquels oeuvrent anonymement dans leurs ministères et complexifient, voire pervertissent l'existence de bien des citoyens.
Dépolluer (les cerveaux et la terre) - Texte écrit en 2005
Le travail pour protéger la Terre ne manque pas et il faut s'y atteler au plus vite. Ca sature aux urgences.
Entraide (Texte écrit en 2006)
Que voilà de bonnes choses sympathiques. Ca nous change de notre contexte quotidien fait de violences, de magouilles et de règlements de comptes en tout genre. Enfin un peu d'air pur à respirer. Bravo aux jeunes et à ceux qui les encadrent.
Atterrissons ! (Texte écrit en 2007)
Cessons de verser dans l'angélisme. La nature n'est pas morale. Elle nous tolère et nous lui appartenons. Nous n'avons pas le droit de la salir et de la polluer, mais nous n'avons pas le droit non plus d'accepter tous ses travers et toutes ses cruautés.
A côté de la plaque (Texte écrit en 2004)
Bref, d'un côté comme de l'autre, on est "à côté de la plaque" (la plaque de la bonne cuisine, cela va sans dire)...
La peur (Texte écrit en 2004)
Résultat : la peur religieuse a été remplacée par la psychose organisée. Et l'homme a toujours la trouille. Le pauvre cependant ne demande qu'une chose : qu'on lui lâche de temps en temps le bout des seins dans le dessein de le laisser respirer...
Au Secours ! (Texte écrit en 2004)
La France est coincée dans sa frilosité et sa stagflation. L'Europe des 25 est embourbée dans son chaos. L'Europe aurait dû demeurer ce qu'elle était en 1957 : une assemblée de six pays de niveau économique équivalent. Il faudra plusieurs générations et bien des souffrances et des injustices avant que les Etats-Unis d'Europe existent réellement.
(Copyright: Jean-Michel Cagnon)
La COP21 et nous
On trouvera ci-après un texte non émis sur les ondes mais sur facebook. Le sujet porte sur la COP21, cette sorte d'accord international approuvé par bon nombre de pays influents s'engageant à "faire quelque chose" pour l'environnement. Accord signé fin 2015 dans une allégresse générale fortement médiatisée et qui doit dormir maintenant au fond d'un tiroir...
La COP21 et nous
La COP21 c'est la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf, c'est du pipeau. L'avenir de la planète n'appartient pas à ceux qui nous gouvernent mais à chacun d'entre nous qui avons un immense pouvoir: celui de dire non. Evidemment ça suppose des sacrifices, une remise en question personnelle sur nos habitudes de consommation et sur notre mode de vie.
Cesser d'alimenter cette société productiviste qui nous inonde de biens dont pour beaucoup l'utilité réelle reste à démontrer. Cesser d'alimenter cette société productiviste qui nous pollue par ses usines et ses industries. Cesser d'acheter (dans la mesure maximale de ce qui est possible) des biens "made in China", la Chine, dont il n'est pas question pour autant de faire un bouc-émissaire, demeurant un des plus gros pollueurs de la Terre.
Nous avons réussi en France, sinon à supprimer, du moins à reculer substantiellement l'arrivée massive des OGM, ce qui ne s'est pas produit aux USA. Qu'attendons-nous alors pour tenter de réformer nos habitudes de vie quotidiennes?? Heureusement des signes avant-coureurs apparaissent, impulsés par des personnes que je salue bas.
©JM Cagnon - Novembre 2015.
Date de dernière mise à jour : 28/11/2016
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