Allo, Platon?
Elle donne par ailleurs l'occasion de prendre conscience que la relation d'un fait ou la description d'un objet concret sont automatiquement accompagnées de réflexions, de sensations. La question est de savoir qui précède l'autre: la description ou la sensation? Les deux en fait.
Mes propos ont souvent pour cadre la mer. C'est bien sûr parce que j'apprécie cette dernière et que mes pensées sont occupées par elle. Par contrecoup en la "couchant" sur le papier, elle m'ouvre aussitôt l'esprit à des réflexions, des idées nouvelles.
Idée: le mot est lâché. J'ai écrit une fois que si j'aimais la mer ce n'était pas tant pour la mer en soi (l'objet), que pour son image évocatrice (l'idée) d'un univers paisible, plat, linéaire, porte ouverte vers d'autres univers.
J'en viens donc au fait que la détention d'un objet convoité est moindre que l'idée que l'on s'en fait et des fantasmes qu'il nous procure. D'ailleurs ne dit-on pas également que l'attente d'un cadeau nous emplit d'une joie, laquelle culmine le jour où on le reçoit puis progressivement décline.
En fait, le monde des idées prime sur celui des choses sensibles (les choses matérielles). Platon avait raison. C'est ce à quoi me fait songer ma perception d'un petit jouet comme une auto miniature.
Mon lectorat pourra me reprocher une certaine grandiloquence, partant du zamac et aboutissant à un honorable philosophe vieux de 2500 ans (!) Et pourtant... Un autre, il y a 2000 ans, a parlé d'un jeune homme triste parce qu'il était riche. L'accumulation de biens matériels procurée par l'argent (Mammon notre maître) ne garantit pas le bonheur à cent pour cent.
Certes, mes écrits ne vont pas me conduire à me transformer en anachorète. Cependant, comme je l'exprimais au départ et en conclusion de mes digressions, je dirais que l'écriture peut amener à relativiser au sujet de la condition de l'homme dans son environnement actuel, essentiellement consumériste...
(Copyright JM Cagnon - Sep 2017)
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