Littoral à Fréjus (octobre 2016)
La nature parfois bien cruelle nous accorde paradoxalement des occasions de nous extasier devant la multiplicité des aspects séduisants qu'elle peut arborer. Ceci dans un espace restreint mais sous des météos et des éclairages variés qui donnent à l'élément liquide d'innombrables facettes. La mer a ceci de particulier qu'au-dessus d'un univers abyssal encore mystérieux, elle affiche une apparente simplicité, plate, linéaire, infinie. A sa vue l'on prend conscience de la modeste position de l'être humain chez lequel peuvent coexister des sentiments contradictoires. Comme par exemple ce désir inavoué et enfantin de revivre les premières années de sa vie, au bord de la plage. Et puis par ailleurs l'attirance suggérée par la proximité de l'onde pour les voyages et la découverte d'autres horizons. Coexistence nous l'avons dit, mais pacifique, dans un climat de lâcher prise.
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Des sentinelles au crépuscule surveillent un improbable envahisseur qui viendrait de l'horizon
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Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets: homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes; ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes... (Charles Baudelaire, L'homme et la mer)
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Îlot Le Lion?... de Mer?... de Terre? Pas moyen de connaître la véritable appellation!
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Quel que soit son nom, cet îlot ne ressemble-t-il pas à un fier navire? ou un vaisseau fantôme?
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Des gisants, sur leur lit fleuri, vivent leur dernier repos tandis que les côtoient les promeneurs indifférents.
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Pourquoi la nature a-t-elle cloué l'homme au sol alors qu'il voudrait voler sur les flots à la rencontre du ciel?